Des décisions opérationnelles en autonomie

En gouvernance partagée, les décisions stratégiques se prennent en groupe. Au quotidien, cependant, le travail se fait de manière très autonome : chacun décide ce qui est bon ou pas sur son propre travail.

Responsable de son travail

Comme l’observe Aude, “dans mes boulots précédents, je faisais valider mes maquettes par le chef de projet, le designer, le développeur. Désormais, c’est ma décision, je n’ai pas à demander l’approbation de quelqu’un. J’en suis responsable. On peut faire ce qu’on veut, c’est plus motivant et responsabilisant, on ne peut pas se reposer sur quelqu’un ou bâcler.”

En effet, le principe d’un manager qui valide ou vérifie la qualité du travail des autres n’a plus de sens quand l’autorité est partagée.

The workers […] are no longer employees following order. They have real power and authority — and with those comes responsibilities.

— Brian J. Robertson, Holacracy: the revolutionnary management system that abolished hierarchy 

La métaphore de l’organisme vivant est souvent utilisée pour décrire le fonctionnement des organisations qui adoptent une gouvernance partagée : une cellule ne reçoit pas d’ordre du cerveau pour fonctionner, elle sait comment faire son boulot, et cela n’empêche pas le corps humain d’accomplir des tâches d’une complexité incroyable — c’est même cette décentralisation qui lui permet d’atteindre ce niveau de complexité. Cette métaphore, bien sûr, a ses limites, mais elle a le mérite de remettre en question la primauté de la décision centralisée dans notre conception de l’évolution des systèmes.

Des humains et des rôles

Afin de bien délimiter les responsabilités des uns et des autres, des méthodes comme l’holacratie demandent explicitement des spécifier les rôles des uns et des autres et de les faire évoluer au fur et à mesure. En effet, si chacun est responsable de son propre travail, il semble nécessaire de définir précisément ce qu’on entend par « travail ».

6 personnes, 34 rôles

Nous avons fait ce travail, mais nous ne sommes pas très assidu sur leur mise à jour. Cette rigueur nous semble probablement un peu surdimensionnée vu notre petit taille — nous avons plutôt une bonne intuition de ce que chacun est censé faire, et s’il y a un problème de compréhension, il est assez vite soulevé.

Et le rôle de Président, que devient-il s’il n’a plus de fonction décisionnaire centrale ? Pour Julien (qui assure ce rôle), “le président a un rôle de représentant auprès des autres associés, mais c’est tout le monde qui mène la boîte”.

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